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Vers une nouvelle façon d’entreprendre ?

Interview de Matthieu Ballester, CEO & Co-Founder, Nannybag.
Tout d’abord, comment allez-vous et comment va votre famille en ces temps de COVID-19 ?
Matthieu Ballester : Merci de poser la question. Ma famille et moi-même allons globalement bien même si certaines nouvelles liées au Covid-19 sont venues entacher notre moral pendant un moment.
Parlez-nous de vous, de votre carrière et de la manière dont vous avez créé ou rejoint Nannybag
Matthieu Ballester : J’ai démarré en alternance dans une ESN en tant que Business Developer avant de rejoindre une startup dans le tourisme ce qui m’a permis d’apprendre les bases de gestion d’une startup pour mieux préparer la suite. L’idée de Nannybag m’est venue lors d’un voyage à New York. J’avais loué un appartement sur Airbnb, je devais quitter mon appartement le matin alors que mon avion n’était que le soir. Je trouvais cela anormal de ne pas avoir de solutions pour stocker ses bagages partout, à toute heure et à un tarif raisonnable. Je n’ai donc pas hésité bien longtemps avant de me lancer. J’ai d’abord analysé le marché de la consigne à bagages aux Etats-Unis : elles ont été supprimées en gare. En France, sur les 3300 gares du pays, seulement 8 disposaient de consignes. Il y avait donc tout à faire. C’est sur la base de ce constat que nous avons lancé Nannybag avec mon associé, Samir Senouci, l’actuel CTO.
Comment la pandémie COVID-19 a-t-elle affecté Nannybag et comment gérez-vous cette crise?
Matthieu Ballester : La pandémie a fortement impacté notre activité et des deux côtés : offre et demande. Côté offre, nos commerçants partenaires sont fermés, côté demande, les touristes qui sont nos clients ne voyagent plus. Pas le choix, il nous a fallu réfléchir rapidement à comment limiter la casse en réduisant nos coûts au maximum (bureaux, dépenses marketing, développement de l’offre, etc.) mais également travailler sur toutes les possibilités financières disponibles (chômage partiel, subventions, prêts).
Avez-vous dû faire des choix difficiles et quelles sont les leçons apprises?
Matthieu Ballester : Des choix difficiles à faire en effet. Le plus difficile étant de réduire son effectif car nous n’avons pas obtenu de PGE. J’ai bien pris conscience que notre état d’esprit de départ était finalement plutôt rationnel : la rentabilité est clé. Cela est facile à dire car pour aller plus vite et prendre un maximum de parts de marché (notamment en BtoC), il est obligatoire de lever des fonds et de s’endetter, les concurrents n’attendent pas. Cependant, en temps de crise, revenir aux basiques semble essentiel et c’est ce que nous faisons actuellement afin de pérenniser l’activité.
Comment gérez-vous le stress et l’anxiété pendant cette période et comment vous projetez-vous, vous et Nannybag dans le futur?
Matthieu Ballester : Il y a d’abord une période de prise de conscience où on est sceptique sur la gravité de la situation. Puis lorsqu’on prend conscience que le problème est plus grave que prévu, on est rapidement dépassé. Que faire ? Comment ? Est-ce irréversible ?
Lorsque nous sommes très impactés de cette manière, il faut ensuite avoir l’humilité d’accepter la situation et d’agir en conséquence en bon entrepreneur qu’il se doit. Désormais, nous cherchons uniquement à rentabiliser notre modèle tout en développant des nouveaux services susceptibles de générer des revenus différents. Nous avons bien travaillé sur ce point et nous sommes prêts à attaquer 2021 en conséquence.
Qui sont vos concurrents et comment comptez-vous tirer votre épingle du jeu ?
Matthieu Ballester : Nous avons plusieurs concurrents notamment aux UK, en Italie et aux USA. J’ai pris le temps d’échanger par téléphone avec plusieurs d’entre eux pour partager notre vision du marché et du secteur. Ce qui est certain est que nous serons moins nombreux lorsque le tourisme reprendra. En revanche, la vraie question est de savoir à quel pourcentage les touristes seront-ils prêts à voyager de nouveau… difficile à prédire si la pandémie a affecté la psychologie des voyageurs et si la peur s’est installée dans leur esprit.
Un mot de la fin ?
Matthieu Ballester : Comme d’habitude : « never give up ». Il faut tenir bon et essayer d’agir le plus vite possible malgré l’incertitude. Le tourisme reprendra, la seule question est de savoir quand. D’ici là, nous restons soudés et focus pour revenir plus fort que jamais dans la course.
Votre site web ?
Matthieu Ballester : www.nannybag.com/fr

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