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Comment Tom Press surmonte la crise et se montre résiliente dans un environnement VUCA

A gauche, François Louberssac, Président, et à droite Micaël Diancoff (qui a répondu à l’interview) Directeur et responsable achats et web.
Tout d’abord, comment allez-vous et comment va votre famille en ces temps de COVID-19 ?
Micaël Diancoff : Ca va très bien, merci. Tout le monde se porte bien, même si les protocoles sont parfois lourds.
Parlez-nous de vous, de votre carrière et de la manière dont vous avez créé ou rejoint Tom Press
Micaël Diancoff : Tout d’abord quelques mots sur la société Tom Press. C’est une société tarnaise spécialisée dans le matériel dédié à la conservation, la transformation alimentaire le jardinage et la cuisine. Remontons un peu le temps, Tom Press a pour origine la quincaillerie familiale acquise en 1921 par les grands-parents de son actuel dirigeant (mes arrières grands-parents). En 1989, celui-ci a repris ce commerce pour en 1992 se tourner vers la VPC pour faire face à la concurrence et pouvoir pérenniser son affaire et dès 1999, il l’enrichit d’un site web. Proposant des produits de niches, il a su assoir la notoriété de la société et lui trouver sa voie. Aujourd’hui nous proposons plus de 8 000 produits aux particuliers comme aux professionnels.
En ce qui concerne mon cursus professionnel, j’ai une formation agricole avec une spécialisation technico-commerciale. Je venais de quitter mon emploi en 2002 et mon oncle, Président de Tom Press, avait besoin d’un coup de main. Le travail a continué d’affluer et j’ai donc grandi avec l’entreprise. J’ai commencé par faire des colis et me familiariser avec la logistique, avant de faire le tour de chaque fonction de l’entreprise, me permettant ainsi de connaître tous les rouages de la vente à distance.. Petit à petit, je me suis cantonné en opérationnel aux achats et au web. En 2008 je suis devenu associé et depuis 2019 je suis également directeur de la société.
Comment Tom Press innove-t-elle ?
Micaël Diancoff : Nous sommes malgré tout une petite entreprise. L’innovation et l’adaptation sont partout pour nous, car nous cherchons à optimiser chaque fonction et chaque euro que nous dépensons.
Au-delà de ça, nos efforts se concentrent sur notre sélection de produits que nous faisons évoluer selon les retours de nos clients et sur le numérique qui évolue sans cesse et où les tendances d’hier sont des standards le lendemain. Nous cherchons surtout à y porter au maximum le service et le conseil que nous avons toujours amené à nos clients.
Comment la pandémie COVID-19 a-t-elle affecté Tom Press et comment gérez-vous cette crise?
Micaël Diancoff : Lors du premier confinement nous avons dû nous réorganiser en quelques heures pour répondre au mieux et dans les meilleures conditions aux clients. Pendant 2 semaines, le niveau de commande s’écroulait de façon inexorable puis pendant plusieurs semaines et une forte reprise en BtoC sur le web, nous n’étions que 5 personnes pour gérer les demandes de nos clients et expédier les commandes alors qu’en temps normal nous sommes une vingtaine dans la société. Nous nous adaptions au jour le jour en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.
Nous avons pu compter sur nos partenaires pour livrer nos clients, même si les délais étaient plus longs. Nos journées étaient denses, à flux tendus. Surtout que le comportement des français a changé pendant le premier confinement et nous le ressentons encore aujourd’hui. Beaucoup se sont mis en cuisine, à faire leur pain, leurs pâtes et autres transformations alimentaires. Les demandes de farines, moules à pain, machines à pâtes… ont explosées. Il en a été de même pour tout ce qui concerne les outils de jardin. Nous avons vu le nombre de colis envoyés quotidiennement croitre à notre niveau de pleine saison.
Avez-vous dû faire des choix difficiles et quelles sont les leçons apprises?
Micaël Diancoff : Nous avons surtout constaté la valeur d’une équipe soudée et engagée dans l’entreprise, car nous avons pu nous adapter très rapidement, que ce soit dans la chute vertigineuse des 15 premiers jours comme dans le retournement le mois suivant, avec moins de collaborateurs qu’à l’accoutumée.
Le fait d’avoir un stock important, qui est parfois décrié par les financiers comme une mauvaise gestion, mais auquel nous tenons pour répondre au plus vite à nos clients même sur des demandes peu courantes, nous a donné une grande force lorsque la demande a progressé, que nos concurrents étaient en rupture et que les fournisseurs étaient au ralenti.
Le choix depuis toujours de produits de qualité, souvent français ou européens, certes plus cher et procurant donc moins de volume et de marge que de l’import d’Asie nous permet là aussi de réagir plus vite et de répondre à la demande de plus en plus forte de produits robuste, durable et locaux.
Cette combinaison nous a permis une excellente résilience que l’on pourrait prendre pour de la « chance » mais qui est la résultante d’une préparation permanente sur de nombreux détails.
Comment gérez-vous le stress et l’anxiété pendant cette période et comment vous projetez-vous, vous et Tom Press dans le futur?
Micaël Diancoff : Ces choses m’atteignent peu, d’autant plus dans les moments de crise où il faut au contraire garder son sang-froid pour éviter d’en rajouter à la crise en faisant des erreurs.
Quant aux projections, elles sont plutôt bonnes à court terme, mais il serait fou d’en tirer des conclusions à long terme. Nous devons rester vigilants et concentrés sur l’évolution de la situation pour pouvoir réagir car elle est fortement incertaine. Le concept de VUCA cher à Jean-Paul CRENN prend tout son sens.
Qui sont vos concurrents et comment comptez-vous tirer votre épingle du jeu ?
Micaël Diancoff : Nous avons des concurrents par secteur d’activité comme Gamm Vert dans le retail mais qui est gros et peu numérisé, Ducatillon.com pour la transformation de gibier après chasse,
Maspatule.com ou francisbatt.com dans la cuisine, mais peu présentent une gamme aussi large que la nôtre avec un stock fourni comme nous l’avons.
Nous restons donc à l’écoute des opportunités que les changements dus à la crise vont créer afin de développer les marchés de demain.
Un mot de la fin ?
Micaël Diancoff : Naître ou se développer en temps de crise nous rend plus forts pour la suite. Malgré la mauvaise situation de nombreuses entreprises, je suis persuadé que c’est le bon moment pour rebondir, investir et développer aujourd’hui les concepts plus vertueux pour l’avenir.
Votre site web ?
Micaël Diancoff : https://www.tompress.com/

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GILLANT
01/18/2021 at 9:25 AM
Partir d’une quincaillerie située en zone rurale en 1921 et en arriver à l’entreprise TOMPRESS d’aujourd’hui, aussi bien achalandée et d’une qualité de service excellente,c’est une forte référence commerciale 100% régionale d’abord,et nationale en suite. Cette réussite traduit les investissements de ses dirigeants et de son personnel.
Et le made in France y est privilégié.