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(Re)donner le Smile à nos commerçants français !

Interview de Nicolas de Labarre , CEO de Smile&Pay.
Comment allez-vous et comment va votre famille en ces temps de COVID-19 ?
Nicolas de Labarre : Tout va bien, les enfants ont repris le chemin de l’école et c’est le plus important dans le contexte actuel.
Nos collaborateurs sont en full télétravail depuis un bon moment maintenant, ils nous tardent de nous retrouver 😊
Parlez-nous de vous, de votre carrière et de la manière dont vous avez créé ou rejoint Smile&Pay
Nicolas de Labarre : Après des études en marketing et stratégie à l’université de Paris Dauphine, j’ai démarré ma carrière en 2006 à la Direction de la Stratégie de Crédit Agricole SA ou j’ai participé au lancement du Village by CA, incubateur de start up. J’ai ensuite rejoint la banque en ligne BforBank en 2010 ou j’ai occupé des postes de Responsable de la Stratégie puis d’Adjoint au Directeur du Service Client. J’ai passé ensuite 4 ans au sein de Crédit Agricole Payment Services en tant que Responsable Digital Commerce, puis 1 an en tant que Directeur Produit au sein de la fintech Paylib, la solution de paiement mobile des 9 grandes Banques Françaises.
Après 12 ans passés au sein des Grands Groupes Bancaires, j’ai eu la sensation de perdre mon temps dans la lourdeur des process, des réunions sans fin ou encore des prises de décision « politique », parfois au détriment de l’intérêt client. Fils d’entrepreneur, j’ai eu le besoin de retrouver du sens et que mes actions aient un impact direct sur l’activité. C’est ainsi que j’ai eu l’opportunité de rejoindre la fintech Smile&Pay en tant que CEO en juin 2019, un challenge qui répondait à mes attentes : être utile, par le service rendu aux commerçants pour les accompagner dans leur transformation digitale. Et changer les règles de management standard, en se centrant sur la bienveillance, la transparence, le partage et surtout le Smile à tout épreuve !
Comment Smile&Pay innove-t-elle?
Nicolas de Labarre : La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de numériser les commerces de proximité en s’équipant de solution d’encaissement sans contact et à distance. Pourtant, 55% des professionnels français n’acceptent pas la carte bancaire et 80% ne sont pas visibles sur le web. Les raisons à cela sont connues : la complexité de mise en œuvre, le prix, le manque de transparence et la nécessité de s’engager auprès des acteurs bancaires traditionnels. Smile&Pay, a pour objectif d’accompagner cette transformation, en proposant une solution unifiée permettant d’encaisser sur tous les canaux de vente : en boutique, en terrasse, en mobilité, par téléphone, et en e-commerce.
Sur ce marché largement dominé par les Grands Groupes Bancaires, nous avons su innover par la simplicité de notre process de souscription (5 minutes en ligne quelle que soit sa banque), la transparence de nos tarifs (29€ /mois et 0,65% de commission par transaction en boutique comme en ligne, sans engagement), la richesse de nos services (suivi en temps réel, dématérialisation des tickets, paiement en 3 fois, caution….) et l’expertise de notre Service Client basé à Paris La Défense (un NPS de +50 ).
Smile&Pay est aujourd’hui le premier Établissement de Paiement indépendant des banques en France, et a séduit plus de 14 500 commerçants issus de secteurs d’activité variés. Et ce n’est qu’un début !
Comment la pandémie COVID-19 a-t-elle affecté Smile&Pay et comment gérez-vous cette crise ?
Nicolas de Labarre : Sur le business, la pandémie du COVID19 a bien évidemment affectée notre entreprise. Notre business model repose essentiellement sur les commissions prélevées sur les transactions, qui ont fortement chuté avec les confinements et couvre-feu. Porté par notre hyper croissance, nous avons malgré tout stabilisé nos résultats entre 2019 et 2020, malgré près de 3 mois de « trou d’air » du au contexte sanitaire.
Durant la crise, la priorité a été d’accompagner nos 13 000 clients dans cette épreuve difficile : durant le premier confinement, nous avons mis en place une tarification Solidaire-COVID19 pour tous nos clients : diminution du taux de commission et suspension de tous les abonnements en cours. Nous avons noué également différents partenariats, notamment avec MyRobin (accompagnement juridique) en mettant à disposition un numéro gratuit pour consulter un avocat et faciliter les démarches administratives.
Enfin, en termes d’organisation, après un rapide retour au bureau durant l’été, tous nos collaborateurs sont en full télé travail depuis septembre. Nous étions déjà rodé sur cette organisation (double site La Défense-Saint Brieuc, gilets jaune et grèves), mais l’équipe commence à saturer : plus que jamais nous avons appris l’importance du lien social et de la proximité, et avons hâte d’entrevoir la sortie de crise pour mettre en place un nouvel équilibre entre présentiel et distanciel.
Avez-vous dû faire des choix difficiles et quelles sont les leçons apprises?
Nicolas de Labarre : Oui, bien sûr, comme pour toutes les entreprises, le principal sujet en 2020 a été de revoir ses priorités et de changer quasiment quodiennement nos road map et nos business plans. Nous étions également en phase d’amorçage de notre levée de fonds, ce qui a été plus compliqué à gérer dans ce contexte particulier. Néanmoins, « grâce » à la forte baisse d’activité, nous avons pu nous concentrer sur le développement de nombreux services (e-commerce, caution, paiement en 3x, paiements asiatiques…) et partenariats (Banques Populaires Rives de Paris, Anytime, Monabanq…), et nous permettre ainsi d’être en bonne position en sortie de crise.
La principale leçon est « qu’ensemble, on va plus loin ». Avant la crise, nous étions toujours dans une logique de développer nous-même nos propres services. Avec la crise, nous nous sommes mis en relation avec de nombreuses fintechs et startup, et avons noué plusieurs partenariats de distribution très rapide à mettre en place. On peut citer Alma, Silkpay, TastyCloud ou encore La Carte Française dans une dynamique vertueuse qui profite à l’ensemble de l’écosystème…. Et à nos clients !
Comment gérez-vous le stress et l’anxiété pendant cette période et comment vous projetez-vous, vous et Smile&Pay dans le futur?
Nicolas de Labarre : Le meilleur moyen de gérer l’anxiété est de ne pas y penser au quotidien : nous sommes très pragmatiques et restons centrés sur notre delivery et nos petits succès du quotidien. Avoir la tête « pleine » et « construire » permet de ne pas parasiter notre esprit sur des pensées négatives. Ensuite, pour les perspectives, nous avons la chance de finaliser notre levée de fonds qui va nous permettre de pérenniser l’entreprise et appliquer une stratégie à long terme décorrélé la durée de la crise sanitaire.
Néanmoins, notre équipe est jeune et je sens actuellement un ras le bol et un besoin de « revivre » : vivement un retour de la vie sociale, nous n’en avons pas encore fini, mais je pense (j’espère) que nous avons fait le plus dur !
Qui sont vos concurrents et comment comptez-vous tirer votre épingle du jeu ?
Nicolas de Labarre : Nos principaux concurrents sont des acteurs étrangers : Izettle (racheté par Paypal) et Sumup (anglais). Nous nous différencions d’eux grâce à des tarifs plus compétitifs (0,75% contre 1,75% pour nos concurrents), une gamme de terminaux de paiement plus robuste et des services monétiques spécifiques indispensables aux commerçants français (cartes restaurants, caution, paiement en 3x et bientôt l’acceptation de la carte vitale). Nous avons également noué une relation de proximité forte avec nos clients, ce que ne font pas nos concurrents qui opèrent depuis l’étranger.
Pour tirer notre épingle du jeu, nous avons finalisé une levée de fonds qui va nous permettre de lancer de nouvelles offres spécifiques aux différents secteurs d’activité, mais aussi de développer de nouveaux modes d’encaissement « sans contact » (paiement par lien, mobile à mobile). Nous allons également renforcer notre équipe commerciale et nos investissements marketing, qui jusqu’ici reposaient essentiellement sur « le bouche à oreille ». Enfin de nous allons accélérer nos partenariats commerciaux auprès des Banques et Assurances, à l’instar de ce que nous avons réalisé avec les Banques Populaires Rives de Paris en octobre, Anytime en novembre et Monabanq en février 2021.
Un mot de la fin ?
Nicolas de Labarre : Seul on va plus vite, ensemble (et avec le Smile) on va plus loin 😊
Votre site web ?
Nicolas de Labarre : www.smileandpay.com

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