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La valorisation du Capital Immatériel de la start-up lors d’une levée de fonds

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la valorisation de la start-up lors d une levee de fonds

Valoriser une entreprise non cotée disposant d’un historique industriel est un exercice courant et assez simple : les chiffres parlent souvent d’eux-mêmes et la santé de l’entreprise est démonstrative de ses capacités. Mais pour une start-up, qui ne dispose par définition d’aucun historique de ventes et bien souvent d’aucun client ou produit, la tâche est déjà beaucoup plus complexe. Pourtant, pour obtenir des investissements et se faire-valoir, la start-up a besoin de prouver ce qu’elle vaut et surtout : combien elle vaut. Et pour cela, il existe bien une méthode de calcul.

La valorisation d’une entreprise

L’entreprise établie

Pour rappel, la valorisation d’une entreprise qui dispose déjà de plusieurs années de développement, de bilans ainsi que d’un avenir potentiel se base sur plusieurs méthodes :

  • La valeur de rendement : qui reprend le résultat d’exploitation de ces dernières années tout comme la trésorerie,
  • La valeur patrimoniale : qui considère les valeurs immatérielles (ou goodwill) ainsi que les fonds propres,
  • La valeur actuelle : qui se calcule à partir des cash-flows libres,
  • Et les barèmes administratifs (surtout pour le B to C) comprenant généralement un pourcentage du chiffre d’affaires en TTC.

Les entreprises sans historique

Pour les entreprises qui ne disposent pas d’historiques (et peut-être pas non plus de produits ou de clients) comme les start-up, ces méthodes ne peuvent tout simplement pas s’appliquer. Ainsi, la seule méthode qui pourra être utilisée est celle des futurs cash-flows libres. Et pour cela, il faut surtout connaître les bases sur lesquelles elle pourra être appliquée et qui composent un ensemble cohérent.

Cette méthode permet alors de définir, grâce à une formule mathématique, une valeur actuelle nette qui se base sur une ou plusieurs données essentielles :

  • La définition d’une durée à moyen terme,
  • La considération des futurs cash-flows libres annuels, ou une valeur de cession de l’affaire à la fin d’une période d’investissement
  • Le taux de rendement interne (ou TRI) qui constitue ce que l’on appelle « le loyer » de l’argent.

La définition des valeurs

Le problème qui se pose avec la valorisation d’une start-up intervient généralement lors de la première levée de fonds pour laquelle il existe le besoin de faire appel à des investisseurs en capital risque. Il est aussi possible de solliciter des business-angels (pour des montants compris entre 200 000 et 1 million d’euros). Mais avant cette étape cruciale, la mise en fonds du fondateur débute la création de l’entreprise. Elle s’accompagne souvent aussi de « love money » et cet argent n’est jamais apporté sur un critère d’évaluation. Le concept est en effet à un stade de maturation encore trop peu avancé. De plus, il est assez rare qu’une première levée de fonds dépasse la somme d’un million d’euros.

La durée prise en compte

Dans le calcul de la valeur d’une start-up, la durée prise en compte est toujours de moyen terme. En général, on se base sur cinq ans, puisque deux ou trois ans sont insuffisants pour établir un développement réel. Une durée qui excède cinq ans est en revanche beaucoup trop aléatoire. Pour cela, une période longue de cinq années est un choix logique, car il s’agit souvent de l’objectif de sortie pour une opération de capital-risque couronnée de succès. D’ailleurs, le critère de réussite attribué au métier de capital-risqueur est très simple : cinq fois en cinq. Le taux de rendement interne atteint ainsi 38 %.

Les futurs cash-flows libres annuels

Si l’on opte pour ce mode d’évaluation de la valeur d’entreprise, il faudra donc considérer les futurs cash-flows libres annuels des cinq ans à venir. Il s’agit d’un critère absolument essentiel qui permettra de convaincre (ou non) les investisseurs en capital-risque d’injecter de l’argent dans le projet. Et la définition des futurs cash-flows libres annuels ne pourra être réalisée que par une étude qui présentera le projet et l’analysera en trois parties singulières.

Les hommes

Un investissement en capital-risque se joue très généralement sur la confiance en un homme. Dans l’idéal, il s’agit d’un créateur ayant déjà réussi un autre projet de création. Mais tout le monde n’est pas multicréateur et beaucoup en sont encore à leur début de carrière. C’est pour cela qu’il est important d’avoir une équipe compétente réunie autour du fondateur, de ses références ainsi que de ses compétences. Enfin, l’équipe doit être cohérente et disposer de tempéraments qualitatifs pour le projet. Les qualités professionnelles des membres et leur complémentarité seront un atout de taille, parfois même crucial, dans la décision finale des investisseurs.

La pertinence du produit

Pour convaincre les investisseurs donc, il faut que l’association produit/marché se place dans un contexte cohérent et pertinent, portant vers une réelle probabilité de succès. Ainsi, il est important que l’innovation, la protection industrielle et les avantages concurrentiels soient concrètement recherchés par le projet et savamment expliqués pour que l’investissement en capital-risque soit approuvé par les potentiels investisseurs.

Le juge de paix

La qualité du plan d’affaires proposé constituera le « juge de paix ». Celui-ci doit comprendre trois éléments :

  • Un compte prévisionnel d’exploitation sur minimum trois ans, voire cinq dans l’idéal. C’est ici que le cash-flow libre annuel pourra être calculé. Pour rappel, on qualifie les cash-flows de libres (capacité d’autofinancement : résultat net + amortissements) à partir du moment on y retrouve un besoin annuel d’investissement.
  • Un plan de trésorerie qui montrera explicitement le cumul annuel du besoin en capitaux. Il doit aussi permettre de déterminer le montant nécessaire de la levée de fonds. Il est toujours plus prudent de le fixer à 10 ou 20 % au-dessus du besoin maximal.
  • Un bilan qui comprend actifs, passifs et prévisionnel sur cinq ans. Ce document est généralement le plus difficile à établir et pourtant, il constitue aussi un élément souvent décisif.

Le prix de sortie ou le TRI

Le prix de sortie

On peut choisir le prix de sortie comme critère principal pour intéresser les financiers. Cette méthode est d’ailleurs souvent leur favorite : il faut alors connaître une référence de calcul du prix en se basant sur des critères comparables et notamment par une modélisation boursière. Cette dernière peut donc se faire en fonction de ce qui sera le plus approprié durant la comparaison des chiffres d’affaires atteints ou des taux de capitalisation sur fonds propres dans des sociétés qu’il est possible de comparer. Les deux méthodes sont souvent appliquées, mais dans une comme dans l’autre, le plus dur est de rendre les taux de croissance et les rentabilités présentés crédibles. Et pour cela, c’est le créateur qui doit se montrer convaincant.

Le taux de rendement interne ou TRI

En tenant compte du niveau de risque élevé qui constitue une caractéristique du métier de capital-risqueur, le taux de rendement interne attendu par les investisseurs professionnels est de 35 % au minimum. Selon les financements et les projets, ce taux peut varier.

Ces éléments permettent donc de définir la situation financière de l’entreprise. Cela comprend ses fonds propres, mais aussi son besoin en capitaux et donc sa valeur actuelle nette (obtenues par le calcul du plan d’affaires). Enfin, il est aussi possible de connaître le montant des fonds et le pourcentage du futur capital proposé en échange.

My ICV | Plateforme notation et valorisation startup (my-icv.com)

 

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Kossi Adzo is the editor and author of Startup.info. He is software engineer. Innovation, Businesses and companies are his passion. He filled several patents in IT & Communication technologies. He manages the technical operations at Startup.info.

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