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Capital immatériel et valorisation de l’entreprise

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le capital immateriel et valorisation de l entreprise

Le capital immatériel est en relation directe avec la valorisation de l’entreprise, puisqu’il lui est possible de l’accélérer. En somme, la richesse de l’entreprise dépasse la somme de ses actifs comptables et se mesure en fonction de la qualité des actifs immatériels.

Lorsque des entrepreneurs ou chefs d’entreprise recherchent des fonds pour développer leur activité, il leur est difficile de valoriser l’entreprise. Les nombreux paramètres à prendre en compte ne relèvent pas uniquement des finances et autres mathématiques. Ainsi, la valeur comptable d’une entreprise ne résume pas sa valeur globale.

Plusieurs méthodes de valorisation en vigueur

Les méthodes de valorisation qu’il est possible d’employer sont diverses. La plupart conviennent à des entreprises qui disposent d’un historique, d’un chiffre d’affaires réel et de plusieurs bilans. Mais celles-ci sont inopérantes en ce qui concerne l’analyse des startups (certes prometteuses), et qui n’ont donc pas encore réellement fait leurs preuves.

La méthode « Thésaurus »

Cette méthode se compose d’un référentiel de mesure de la valeur financière du capital immatériel et la valeur extrafinancière. C’est à la demande du ministère français des Finances, de l’Économie et de l’Industrie qu’il a été produit. Sa mission principale est donc de créer une relation entre les actifs du bilan et la génération de cash flow. Le référentiel s’est construit sur un socle solide qui a pour but de concilier :

  • La mesure de la valeur patrimoniale globale ;
  • La mesure de la valeur de rendements des entreprises qui est couramment calculée par le biais de la méthode des cash flows futurs actualisés.
  • Et la valeur comptable de l’entreprise.

La méthode Thésaurus-Bercy met à disposition des entreprises des outils d’exploration des composants qui ne comptabilisent pas. Parmi eux, on retrouve notamment les clients et collaborateurs de l’entreprise. Il est certain qu’une clientèle pérenne ainsi que des collaborateurs motivés, créatifs et efficients apportent beaucoup à l’entreprise et représentent donc une certaine valeur. Deux mesures sont alors possibles avec cette méthode :

  • Les cash flows futurs actualisés = valeur de l’entreprise
  • Les cash flows futurs qu’il sera possible de générer avec les actifs actuels = valeur de l’entreprise.

La charge de travail qui incombe alors à l’évaluateur différera selon l’approche choisie. Dans le premier cas de figure, la somme actualisée des futurs profits devra être faite. Pour le second, il faudra procéder à une analyse de l’état de l’ensemble des actifs et en déduire leur capacité à générer du profit.

La méthode Discounted Cash Flow (DCF)

Dans le domaine de l’analyse financière, la valorisation de l’entreprise est définie comme étant la somme actualisée des cash flows qui pourront être générés dans le futur. La méthode qui permet ce calcul s’appelle DCF et constitue une étude plus complexe que celle de l’EBE, mais poursuit bel et bien le même objectif.

Les prévisions financières des startups ne sont presque jamais réalisées. Les tableurs s’éloignent trop de la réalité. De ce fait, cette méthode ne doit pas être utilisée comme méthode de valorisation, mais comme une promesse de rentabilité en cas de succès.

La méthode des « comparables »

Les entreprises peuvent se baser sur des opérations identiques réalisées pour apprécier une valeur. En réalité, le marché fixe les montants. Si une startup de même taille et opérant dans le même secteur qu’une autre est capable de lever deux millions, alors cette dernière en est également capable. Et de savoir qu’elle a levé cette somme ne donne pas plus d’indications sur le pourcentage du capital ainsi cédé. Néanmoins, une startup n’a bien souvent aucune donnée chiffrée comparable et ne se trouve donc aucun équivalent sur le marché.

Comment valoriser l’entreprise ?

Toutes ces méthodes ne s’appliquent pas forcément à une première levée de fonds. Mais il est toujours possible de se baser sur un besoin en capital et la limite de dilution. En temps normal, un arbitrage prend les devants. Alors que le dirigeant d’entreprise aura tendance à survaloriser son entreprise, des conseillers internes ou externes pourront revoir cette évaluation à la baisse. En réalité, il est préférable d’identifier le nombre de clients qu’il est possible de convaincre et d’évaluer ensuite le chiffre d’affaires qu’ils représentent.

Choisir la bonne méthode

Ainsi, l’ensemble des variables qui sont prises en compte ne sont pas uniquement financières puisque la qualité de la clientèle, les compétences des équipes et les abonnés peuvent également constituer une valeur pour les entreprises. Il s’agit donc d’évaluer la valeur de l’entreprise en se basant sur la qualité de son capital immatériel.

La méthode patrimoniale définit la valeur d’une entreprise principalement en fonction de ses actifs (machines, biens immobiliers, brevets, technologies…). Ainsi, une jeune entreprise qui ne dispose pas de bilans ni d’actifs matériels échappe par définition à une analyse de ce type. La considération de l’actif immatériel est nécessaire pour valoriser l’entreprise (qualité des équipes, accords de type commerciaux…). Pour rappel, la valeur des actifs ne correspond pas à la valeur du marché. De ce fait, la stratégie sera déterminante dans l’analyse et la valorisation de l’entreprise. La première étape consiste à procéder à une décomposition du capital immatériel et établir les différents actifs participants au processus de création de valeur :

  • Le capital humain : Se composent des qualités des salariés de l’entreprise (compétences, savoir-faire, motivation, implication dans l’entreprise) ;
  • Le capital client : Se constitue de la qualité des relations entretenues avec la clientèle et la présence de clients fidèles (solvabilité et rentabilité).
  • Le capital savoir : Se composent des brevets, secrets de fabrication de l’entreprise ainsi que de l’ensemble de la Recherche et du Développement.
  • Le capital de marques: Corresponds à la réputation, la singularité et la notoriété de l’entreprise ainsi que de ses produits et services.
  • Le capital fournisseur : Se base sur les relations entretenues avec les fournisseurs et réseaux de distributions.
  • Le capital organisationnel : Regroupe notamment la sécurité, la politique qualité, le réseau de distribution et le processus de contrôle de l’entreprise.
  • Le système d’information : Se constituent de l’ergonomie, les coûts, la couverture métier et la fiabilité des systèmes.

L’ensemble de ces éléments constitue la capacité de l’entreprise à générer des profits. Ils ne s’inscrivent donc pas nécessairement dans le bilan, mais participent incontestablement à la rentabilité de l’entreprise, notamment sur le long terme. Pour développer une entreprise et lui faire gagner de la valeur, il faut donc que le chef d’entreprise concentre ses efforts sur ces différents points.

S’entourer d’investisseurs de qualité

Les levées de fonds demandent beaucoup de ressources aux entreprises. Il est donc préférable de ne pas y avoir recours trop régulièrement. C’est en direction du marché que l’entrepreneur doit se concentrer. C’est ainsi que l’importance des stratégies de court, moyen et long terme prend tout leur sens. Plusieurs étapes peuvent être comblées par une levée de fonds et le chiffre d’affaires ainsi que la dette permettent de ne pas la dissoudre trop rapidement. La nature de l’innovation doit donc être mise en corrélation avec ces quelques principes. Selon le positionnement des entreprises, la vitesse d’accès à leur marché cible constituera un facteur essentiel.

En pratique, le seuil de dilution des entreprises est très variable, mais se situe autour des 20 à 30 %. Une fois la valeur du besoin évalué et la valeur post-money établie, l’entreprise dispose de données utiles, mais qui ne constituent en réalité qu’une simple base. Les investisseurs s’apprêtent à prendre des risques et ne manqueront donc pas de soulever les incertitudes ou incohérences autour du projet en question. C’est ainsi que le processus de négociation débute.

Les négociations : savoir clarifier les objectifs

Les entreprises se doivent de clarifier leurs objectifs auprès des investisseurs. Le dirigeant souhaite-t-il la développer sur le long terme ou la céder ? Le choix des partenaires est crucial. L’idéal est de disposer d’associés capables d’apporter des fonds, des conseils, mais aussi des relations et un certain potentiel d’affaires. L’attitude adopter par le dirigeant d’entreprise ou l’entrepreneur est particulièrement évocatrice de ses forces et de ses faiblesses. Le temps et le nombre d’interlocuteurs disponible sont un atout permettant d’être plus fort.

Lorsqu’une entreprise se trouve face à un seul interlocuteur, elle se trouve en position de faiblesse puisque c’est elle qui a un besoin. Ce dernier n’aura alors aucun mal à fixer ses conditions. Enfin, l’investisseur sera plus enclin à suivre le chef d’entreprise qu’il sait vendre ses produits et ses services, ainsi que s’il dispose d’une vision claire de ses objectifs. Être collectif dans ce genre de négociations peut aussi se montrer payant. Les qualités de l’équipe réunie par le dirigeant permettent de faire grimper sa crédibilité, mais aussi de multiplier ses chances de réussite. En effet, les compétences et qualités des collaborateurs ajoutent de la valeur à l’entreprise.

Une position déjà établie

Disposer de plusieurs clients prêts à acheter et d’une bonne position sur le marché cible permet de profiter d’une bonne base. Dans la même logique, être suivie sur les réseaux sociaux et voir le nombre d’abonnés monter en flèches permet de gagner en crédibilité et en valeur pour l’entreprise. Une réalité permet d’extrapoler plus facilement qu’une simple présentation purement théorique.

De même, si un investisseur ou un fonds spécialisé place sa confiance en l’entreprise, les chances de succès grimperont considérablement. Ainsi, le soutien de banques privées ou publiques, d’acteurs locaux ou régionaux, de parrains influents qui font confiance au dirigeant et en son entreprise peut grandement impacter la décision des investisseurs. Les concours et les récompenses qu’ils octroient permettent également de constituer un dossier conséquent autour du projet. Pour créer des relations de confiance fortes avec les investisseurs, il n’y a qu’un moyen possible : dépasser les objectifs, et exploser les prévisions.

Les services extérieurs

Des consultants extérieurs peuvent aider les entreprises à préparer et à réaliser leurs levées de fonds. Il faut tout de même garder à l’esprit qu’en plus du prix de la prestation, ils pourront attendre des commissions sur les levées de fonds.

Par ailleurs, il existe des plateformes de financement participatif qui proposent aux entreprises de lever des fonds dans différentes communautés d’investisseurs pour elles. Certaines d’entre elles prélèvent des frais d’analyse de dossier alors que d’autres appliquent des commissions sur le montant levé en cas de succès.

Pour conclure

Valoriser une entreprise est un exercice délicat. Entre les bilans, comptes de résultat, annexes, la vision est partielle et la valorisation incomplète. En effet, cette dernière se base avant tout sur le capital immatériel de l’entreprise. Cette méthode d’analyse fournit une base d’étude plus complète que les autres méthodes ainsi que des outils d’analyse plus approfondis. Pour valoriser le plus justement une entreprise, il faut prendre en compte l’ensemble du processus de création de valeur.

Le capital immatériel est une base d’analyse fiable qu’il peut être plus qu’intéressant de travailler, notamment pour les jeunes entreprises comme les startups.

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Articles en anglais du même auteur : Erwan Coatnoan de Kerdu, Author at Startup Info

 

Kossi Adzo is the editor and author of Startup.info. He is software engineer. Innovation, Businesses and companies are his passion. He filled several patents in IT & Communication technologies. He manages the technical operations at Startup.info.

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